L’histoire de l’art moderne occidental s’est largement construite sur le clivage entre figuration et abstraction. La naissance de cette dernière dans les années 1910-1912, inaugurant une ère nouvelle et révolutionnaire, engendrerait entre artistes abstraits d’un côté et figuratifs de l’autre un dialogue, voire une opposition, ininterrompus pendant le XXe siècle. La réalité est-elle aussi tranchée que cela ? A bien y regarder, loin d’avoir systématiquement à choisir leur camp, nombre de plasticiens et de plasticiennes eurent recours aux deux modes d’expression, soit successivement, soit alternativement. On pense par exemple aux peintres Mondrian, Pollock, De Staël et Fautrier, aux sculpteurs Brancusi et Arp, et à tant d’autres… Il apparaît clairement que ni l’art moderne ni l’art contemporain ne peuvent se définir au moyen de ce clivage, clivage devenu progressivement obsolète depuis la réécriture de l’histoire de l’art opérée ces dernières années. Cet atelier se propose ainsi de poursuivre la discussion autour de l’art contemporain entamée au printemps 2024, la problématique Abstraction/Figuration permettant un large visionnage de la création contemporaine et de ses prises de position.

Cet « atelier », comme le précédent, s’incarne dans le dialogue, les échanges, l’interaction avec les participants.

Deux séances : 23 janvier et 13 février 2025 de 16h15 à18h15

L’inscription peut être prise auprès de Michelle Lallemant ou de Jean-Pierre Debauve lors des conférences.

Vous pouvez également faire parvenir votre inscription au secrétariat de l’UTL avec un chèque de 25 € pour les deux séances.

Jean-Pierre Debauve

Crédit photo : JPD (Willem  de Kooning : « Woman »)