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Divers

Balade Éco Citoyenne sur le port le 9 décembre 2022

La boutique de l’Association ECHO MER nous ouvre ses portes par Estelle, mais c’est David Beaulieu, fondateur de l’association qui nous guidera cet après-midi. Tous les produits de la boutique proviennent de la revalorisation de matières.

Seconde entrée dans le monde de David, pour une réflexion sur les coquilles d’huitres (tiens en cette période ?) et l’élimination de ce déchet en dehors de nos sacs noirs et poubelles bleues ! Une réponse : retour dans la mer ou dépôt spécifique dans une déchetterie de l’Agglo.

Départ vers le port autour duquel gravitent 3 millions de touristes/an impactant le milieu maritime, en autre. Ce port de pêche, 3e au début du XXe siècle, exploite et vit de la pêche, mais déclinant dans son importance, car asséchant le vivier des espèces par son activité et la pollution induite sur toute la chaine alimentaire. Le fleuve Charente est le fleuve le plus pollué de France et notre eau provient en grande partie de celui-ci.

A côté du bassin des chalutiers créé en 1824, étendu au fond en 1870, nous traversons le quartier des commerçants (Le Gabut), lieux de stockage et diverses raffineries de sucre. Un coup d’œil au point de hauteur de la mer le soir de la tempête Xynthia, marqué sur un mur, puis le bel écrin des deux tours et qui plaît à ses habitants cosmopolites, le Vieux Port.

Au pied de la Tour St Nicolas, élevée au XIVe siècle au milieu d’un marécage de banche, sur des pieux enfoncés dans une roche, la forteresse médiévale penche ! malgré les travaux de renforcement entrepris. En haut de ses 37 m, la bannière Bleu Blanc Rouge indique un vent de Nord, Nord-Est que notre guide, navigateur depuis longtemps, ponctue de pressions et dépressions, de nuages et de rafales. Pressons le pas, pour se réchauffer ! vers le pont levant, et nous longeons les magnifiques bateaux amarrés, sous Pavillons et diverses nationalités, entraînant la taxe de séjour. D’autres bateaux, vierges d’indices, attendent un transport vers des acheteurs de pays du SUD.

Sur le plateau nautique, nous passons sous un Catamaran bien calé, description du plastique, le remplaçant économique du bois et de ses composants, mais avec des traitements conséquents : peinture, anti-fooling et gel-coat -> = DANGER. Quelle que soit l’embarcation souhaitée et choisie, elle aura un coût annuel conséquent, c’est une madeleine, un tonneau des Danaïdes, par l’assurance, le parking et l’entretien.

Nous accédons aux pontons du Musée Maritime pour découvrir une plante que les 16 personnes présentes n’ont pu nommer, la Criste Marine, halophile et comestible, poussant sur les murs, en fleur en plein été, est seulement récoltée par une entreprise spécialisée. Nous sommes sous le vent (protégés) et le soleil nous réchauffe, un peu, pour lire les descriptifs des voiliers alignés.

Laissant les pontons derrière nous, la frégate Shtandart, musée flottant et bateau-école, dresse ses mâts habillés de bouts et cordages, avec dormants et courants rappelant la marine du XVIIIe.

Retour au quai Simenon pour libérer notre guide, questionné sur les actions d’ECHO MER : à son nveau, cette association organise la mise en œuvre d’un réseau d’économie circulaire et solidaire, et interroge régulièrement les acteurs-utilisateurs, avec pédagogie, sans jouer les flics de la mer.

Merci à David pour cette balade écocitoyenne vivifiante.

Quelques photos souvenir …

 

Francis Morin