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Histoire de la pêche rochelaise au Musée Maritime de La Rochelle
La salle de la « pêche rochelaise » en retrace toute l’histoire et nous montre l’évolution des chalutiers, reproductions et maquettes à l’appui.
La pêche rochelaise commence au XVIe siècle, les navires rochelais partaient pour Terre-Neuve pêcher la morue.
Au début du XIXe siècle, les chalutiers sont à voile, c’est une pêche locale dans les pertuis. La criée est à La Coursive de 1847 à 1956, elle passera à l’encan du bassin des chalutiers puis au nouveau port de pêche de Chef de Baie en 1994.
Début XXe siècle, une nouvelle page s’ouvre, celle du chalutage industriel, les chalutiers se modernisent et sont de plus en plus coûteux. Apparaissent les grands armateurs, Castaing, Dalh et l’ARPV (Association Rochelaise de la Pêche à Vapeur). Années 50-60, c’est la grande époque de la pêche industrielle rochelaise, La Rochelle devient le 4ème port de pêche de France mais petit à petit l’activité se réduit, les poissons se raréfient dans le golfe de Gascogne, il faut aller pêcher dans le nord, La Rochelle n’est pas concurrentielle, les armateurs font faillite. Le déclin conduit à la disparition des grands chalutiers en 1994.
Dans les années 60, La Rochelle avait un tonnage de 25 000 tonnes de poisson, contre 2 000 tonnes actuellement à Chef de Baie.
Nous quittons la salle pour une visite de l’Angoumois, une visite émouvante. C’est un gros chalutier construit à Dieppe en 1969. Ce chalutier de pêche arrière a travaillé jusqu’en 1991. Les campagnes de pêche (merlus, merluchons, dorades) duraient 15 jours, 12 hommes à bord, un travail difficile, 14 à 16 heures par jour, suivi de 3 jours de repos, pas vraiment du repos puisqu’il fallait décharger les 1 000 paniers de 50 kg issus de la cale puis les déglacer avant la criée.
En 1991, une panne moteur fait cesser son activité. Le Musée maritime le récupère avant qu’il ne parte à la casse. En 2012, un incendie détruit entièrement l’intérieur et la passerelle du navire.
Ci-joint 2 photos de la criée.
Quand la criée était à « La Coursive »
Quand la criée était à l’encan du bassin des chalutiers