1
jeudi
21
Oct

Ana Mendieta, paysages et lieux du corps – Artiste américano-cubaine (1948-1985) à la croisée du Land Art et du Body Art

Amphi Valin – Fac de Droit
16:45
Frédérique Villemur | Docteure en histoire (Université Diderot-Paris7) – Enseignante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM)
Gratuit pour les abonnés à la thématique
Prix d’accès au public et/ou non abonné : 7€

Ajouter à mon agenda : +Google +Autres

Frédérique Villemur est historienne d’art, professeure à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier. Ses recherches portent sur les relations entre les arts et l’architecture, et sur le corps genré dans les arts de la Renaissance à l’époque contemporaine.

Elle a été membre du conseil scientifique de l’exposition « Créatrices, l’émancipation par l’art », Marie-Jo Bonnet (dir.), Musée des Beaux-Arts de Rennes, 28 juin-27 septembre 2019 (catalogue d’exposition, Rennes, Éditions Ouest-France, 2019).

Elle est membre du conseil scientifique du prochain colloque Women Creators : Drawing+Design+Action, les 17-18-19 novembre 2021 à l’Université de Séville.

Elle a publié, en 2018 chez Actes Sud, un ouvrage consacré à la chorégraphe franco-algérienne Nacera Belaza, intitulé « Nacera Belaza entre deux rives ».

Nous avons déjà eu le plaisir de la recevoir à La Rochelle pour deux conférences : « Nu et nudité à la Renaissance » en 2014 et « l’architecture comme œuvre d’art, Véronèse et Palladio » en 2015.

Invitée à participer à notre cycle « De l’art et des femmes », Frédérique Villemur a souhaité nous présenter Ana Mendieta (1948, La Havane – 1985, New York).

« Artiste féministe à la voix latine, en exil,  qui  a cherché dans le déplacement à sculpter son corps au sein du paysage dans des réalisations hybrides croisant l’art et le vivant, ses earth-body works .

Nous interrogerons comment et pourquoi l’artiste marque son inscription dans le paysage de façon transitoire, et quels débats contradictoires en tant qu’artiste femme, elle a suscités ».

Née en 1948 à La Havane (Cuba) Ana Mendieta fut envoyée avec sa sœur Raquelin, pendant la révolution castriste, à 12 ans, dans un orphelinat américain de l’Iowa, alors que son père était emprisonné pour collaboration avec les États-Unis. Cet arrachement au milieu familial et le déracinement de l’exil constituèrent une plaie qu’elle s’emploiera à couturer durant toute sa brève existence. La vie et l’œuvre d’Ana Mendieta peuvent en grande partie se lire comme une quête des origines et de son identité, notamment à travers son propre corps et des performances ritualisées aux fortes connotations panthéistes.

Ana Mendieta est considérée comme l’une des artistes les plus prolifiques et novatrices de la période de l’après-guerre. Les expositions qui lui ont été récemment consacrées en Europe (Berlin, Londres, Prague, Salzbourg, Turin et Umeå) ont mis en lumière la puissance de sa vision artistique, tout autant que l’influence qu’elle a exercée sur les générations d’artistes lui ayant succédé, une œuvre dont le retentissement sur le public de tous âges et de toutes origines ne se dément pas.

Elle a notamment fait l’objet d’une exposition au musée du Jeu de Paume dont le lien ci-joint vous propose une présentation.

https://jeudepaume.org/evenement/ana-mendieta/

 

Pour en savoir plus, voyez  aussi l’article de la revue Artefields  : https://artefields.net/art-moderne/ana-mendieta-body-art/