Augusta Holmès (1847-1903), la nouvelle Orphée

Le parcours d’Augusta Holmès (1847-1903) surprend, car il déjoue la plupart des idées reçues sur les créatrices romantiques. Conjuguant un désir constant d’indépendance et une ambition sans bornes, elle refuse l’assignation aux petites formes qui est généralement le lot des compositrices de son temps. Témoignant de l’influence de Wagner, Franck, mais aussi Berlioz, Meyerbeer et Massenet, ses poèmes symphoniques (Irlande, Pologne, Andromède), ses monumentales cantates (Lutèce, Les Argonautes, Ludus pro patria, L’Ode à la République) et son opéra (La Montagne noire) voient grand, mêlant héroïsme patriotique et sensualité ardente. Sa vie privée étonne tout autant : restée célibataire, Augusta Holmès fut toutefois la compagne de l’écrivain Catulle Mendès dont elle eut cinq enfants.

Au moyen d’enregistrements récents, certains inédits, Hélène Cao retracera le parcours de cette compositrice hors du commun, également excellente chanteuse et pianiste, que ses contemporains comparèrent à Circé, Vénus ou encore Orphée.