Conférences
Femmes du Bauhaus
Au Bauhaus, elles furent très nombreuses, plus de 400. La plupart étaient élèves, certaines furent aussi enseignantes. Peintres, architectes, designer, ébénistes, photographes, musiciennes. Elles furent oubliées, bien qu’artistes d’avant-garde, enthousiastes, cultivées, inspirées, virtuoses. Cette école du Bauhaus qui se voulait un modèle pour son fondateur Walter Gropius, ne faisant « Aucune différence entre le beau sexe et le sexe fort. Égalité absolue, mais aussi les mêmes devoirs… » les a tenues à l’écart des ateliers les plus prestigieux, réservés aux hommes. Certaines, avec caractère, persévérantes, ont réussi à s’imposer hors du fameux atelier de tissage, univers considéré comme exclusivement féminin.
Aujourd’hui, comme un juste retour des choses, leurs œuvres, souvent attribuées à des hommes, revendiquant leurs signatures, expriment toute leur exceptionnelle force créatrice.
En 1933, Le Bauhaus ferme ses portes, considéré comme un repaire de bolchéviques et de juifs par les nazis. Certaines ont la possibilité d’émigrer, certaines déportées, meurent en camps d’extermination, d’autres cessent absolument toute activité.
Danièle Bloch, après des années d’enseignement de lettres classiques puis d’histoire de l’art à l’université et à l’École du Louvre, persuadée que la transmission, non seulement du savoir, mais aussi des expériences sensibles, sont nécessaires à l’épanouissement d’une société, a créé L’École de Danièle Bloch, qui ambitionne de promouvoir une vision originale de l’histoire des arts.
Nous lui devons les vidéos qu’elle nous a autorisées à publier, toujours consultables sur le site de l’UTL, ainsi que les conférences qu’elle nous a données ces dernières années : « Kupka et le Groupe de Puteaux », « le Groupe COBRA », « Jackson Pollock et l’art primitif ».
