J.K Huysmans, lors d’un voyage en 1903 dans l’Empire allemand dont Colmar faisait encore partie, décrit longuement le retable.

Le Grünewald du Musée de Colmar n’est, dit-il, « le disciple de personne, et force est bien de le classer dans l’histoire de la peinture tel qu’un être exceptionnel, tel qu’un barbare de génie qui vocifère des oraisons colorées dans un dialecte original, dans une langue à part ».

Elie Faure, dans sa monumentale histoire de l’art voit dans le maître d’Alsace, « un peintre qui sait donner à sa couleur l’accent du drame, émouvoir, déchirer, terrifier par elle. Il est aussi tragique que trivial, il est cruel, sinistre, énivré de force et d’horreur … une peinture que rien n’annonçait en Allemagne avant lui et qui disparaîtra tout à fait avec lui ».

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Jean-Pierre Debauve