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jeudi
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Déc

L’Iran face à ses défis

Amphi Valin – Fac de Droit
14:30
Michel Makinsky | Chercheur associé à l’Institut de Prospective et de Sécurité en Europe – Directeur général d’une société de conseils sur l’Iran et le Moyen-Orient
Gratuit pour les adhérents
Prix d’accès au public et/ou non abonné : 7€

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Michel Makinsky est directeur général d’Ageromys International, société qui conseille les entreprises françaises concernées par le marché iranien. Il a participé en particulier aux missions du MEDEF en Iran.

Il est consulté régulièrement par l’administration française sur les échanges bilatéraux et la situation du pays.

Chercheur associé à l’Institut de Prospective et de Sécurité en Europe (IPSE), il est collaborateur scientifique auprès de l’Université de Liège. Il fait partie du groupe d’experts internationaux Gulf 2000 (université de Columbia).

Il est également l’auteur de nombreuses publications (articles dans des revues françaises et étrangères, ouvrages collectifs, tribunes dans des médias).

 

 

 

 

 

 

La République Islamique affronte simultanément défis intérieurs et menaces externes. Frappé durement par les sanctions, la crise du coronavirus, l’Iran a, de plus, opéré un virage politique majeur depuis les élections législatives de février 2020. Celles-ci ont marqué, avec la victoire des conservateurs « durs », acquise grâce à l’élimination préalable des candidats modérés et réformateurs, le retour en force des ultras. En particulier, ceci a permis et révélé l’amplification sans précédent de l’emprise des Gardiens de la Révolution . La « page Rohani » est définitivement tournée avec les élections présidentielles de 2021.

L’Iran sort durement éprouvé de la crise du coronavirus et de la baisse des cours du pétrole enregistrée au printemps 2020. Elles viennent peser davantage sur une économie durement frappée par les sanctions américaines, accompagnées de pressions qui ont bloqué longtemps même les fournitures de biens « humanitaires » (denrées agricoles, produits alimentaires, médicaments et dispositifs médicaux) pourtant autorisées. Quelques transactions par les dispositifs européens INSTEX et suisse SHTA ont pu être lancées pour des médicaments et équipements médicaux. Les exportations de pétrole ont été lourdement amputées du fait des sanctions américaines, du ralentissement de la demande internationale associée à une production abondante. La diversification de l’économie compense partiellement ce handicap. Le contexte régional explosif , les incertitudes de l’exécutif américain, ajoutent à la complexité de la situation.

Au bout du compte, il convient de regarder l’avenir de l’Iran à plus long terme. Quel que soit le climat, les péripéties, ce pays reste un acteur régional majeur qui dispose d’un potentiel de développement considérable dans bien des secteurs que les occidentaux ont tort de négliger. La France saura-t-elle regagner sa place ?