mardi
17
Oct

Une histoire secrète de la danse au XXIe siècle

CGR Dragon
13:30
Olivia Grandville | Chorégraphe – Directrice du Centre Chorégraphique de La Rochelle
Gratuit pour les adhérents
Prix d’accès au public et/ou non abonné : 8€

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Danse classique, baroque, moderne, néo classique, danse-théâtre, hip hop, danse contemporaine, danse conceptuelle, comment se repérer dans la multiplicité des formes chorégraphiques ? D’où viennent-elles, de quelles filiations, s’agit-il de styles, de techniques, de courants ?

Pour être la forme la plus volatile et éphémère du spectacle vivant, pour s’être construite sur une transmission essentiellement orale pendant des siècles, pour être à la fois une forme esthétique et une pratique, un art savant et populaire, l’histoire du paysage chorégraphique est complexe et mal connu. D’autant que ces 40 dernières années l’ont vu se métamorphoser radicalement, à l’image de la société qu’il reflète.

Olivia Grandville nous propose, au travers de cette rencontre, de dérouler le fil de cette histoire singulière et  d’aller en explorer les chemins de traverse.

 

 

 

Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson… Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur – pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe. Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière.

À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du Lieu Unique, scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.