Pour assurer la croissance économique nécessaire à son développement et indispensable à sa stabilité, la Chine, pour la première fois de son histoire, privilégie la mer. Le président Xi Jinping a annoncé en 2013 le projet de « nouvelles route de la soie ».

Sa composante maritime, la plus importante parce que moins exposée aux aléas de la géopolitique, va, avec celle de la ceinture terrestre destinée à désenclaver ses provinces de l’intérieur, permettre de relier plus efficacement la Chine avec l’Europe et l’Afrique.

Pour protéger ses échanges des menaces susceptibles de les entraver, la Chine se dote rapidement d’une marine de guerre équilibrée et puissante, ainsi que de bases navales avancées pour la soutenir. Déjà deuxième au monde en terme de tonnage derrière celle des Etats-Unis d’Amérique, elle a pour objectif de surclasser cette dernière d’ici 2049, centenaire de la prise de pouvoir communiste, et d’être ainsi capable d’intervenir avec succès partout dans le monde pour protéger ses intérêts, ainsi que ses ressortissants expatriés, et assurer ses voies maritimes de communication.