L’architecture américaine et la greffe moderniste européenne
Malgré la création d’un nouveau profil urbain, le quartier d’affaires dominé par le gratte-ciel, la ville américaine du début du XXe siècle demeure durablement sous l’influence de références historicistes. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, notamment avec le concours du Chicago Tribune, une nouvelle influence esthétique venue d’Europe se fait sentir.
Cette greffe moderniste s’impose difficilement entre les deux conflits mondiaux. Mais à partir des années Cinquante, les réalisations et la théorie des architectes européens et notamment allemands triomphent. Cette modernité, tout à la fois esthétique et fonctionnelle, devient un élément incontournable de l’image même de l’Amérique. Un paradoxe qui illustre bien le succès d’une appropriation culturelle dont les Etats-Unis ont le secret.
Illustration : Mies van der Rohe – Farnsworth House, Plano, Illinois, par Paul R. Burley — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71467134