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11/03
Littérature

La trilogie New Yorkaise de Paul Auster

La trilogie New Yorkaise de Paul Auster met en présence des variations sur l’écriture et la lecture au moyen de l’enquête, de la filature, de la disparition au cœur desquels des textes importants de la littérature américaine (Poe, Hawthorne, Hammet) constituent des éléments déterminants des intrigues.

Les trois romans (Cité de verre, Revenants, et la chambre dérobée) ne se suivent pas chronologiquement, pas plus qu’ils ne s’expliquent entre eux. Ils sont des sortes de points de vue différents qui se superposent et se décalent permettant de faire naitre des grands thèmes qui jalonneront, en prenant d’autres formes, les romans à venir de Paul Auster : le hasard, la place de la littérature dans la vie, le rapport à l’histoire de sa propre culture.

La France a vu en Paul Auster le plus français des écrivains américains, et l’a adopté de suite.

C’est pourtant une lecture très américaine qui est à souligner, au travers des errances des personnages de la Trilogie, de la dépossession, de l’errance dont New York est le cadre.

Paul Auster dit lui-même : « Une minute nous sommes une chose et la suivant une autre », ou bien, « là où je ne suis pas est l’endroit où je suis moi-même ».

L’art narratif d’Auster est saisissant. Le lecteur est emporté jusqu’au vertige, donnant le sentiment de se perdre, mais le romancier, en choisissant d’explorer une piste parmi celles évoquées au détour d’une phrase, permet au lecteur d’en suivre une autre, et ainsi de devenir lui-même acteur.

Une chose est certaine : ces trois œuvres ont lancé la carrière de Paul Auster dans les années 1980.

Son œuvre est traduite depuis, dans le monde entier.

 

 

Geneviève Desprez