L’abstraction lyrique et l’expressionnisme abstrait américain
L’abstraction fut le mot d’ordre de toute une génération d’artistes américains d’après-guerre.
Expressionniste, lyrique et informelle, elle incarnait la modernité en célébrant avant tout la force du geste et en laissant toute liberté à l’aléatoire de la spontanéité. Outre-Atlantique, l’Ecole de New York se forme autour de Jackson Pollock pour faire de la peinture un acte essentiellement physique et rituel, autour de Mark Rothko pour exprimer intériorité et mysticisme, autour de Joan Mitchell pour célébrer la couleur et l’espace.
Nous déterminerons pourquoi ce nouveau langage pictural permet aux Etats-Unis de s’imposer sur la scène artistique internationale d’après-guerre, et en quoi il ouvre la voie à une réflexion sur le sens même de la peinture, réflexion à la source même de l’art contemporain postérieur.
Crédit photo : J-P. Debauve