Médecine légale, médecine de la violence
La médecine légale est, dans l’inconscient collectif, le médecin des morts. Traditionnellement, le médecin légiste est celui qui vit dans une salle d’autopsie, disséquant les corps à la recherche de la ou des cause(s) du décès et des circonstances de celui-ci. Mais le médecin légiste est au contact des vivants, et 95 % de son activité consiste à examiner les victimes de violences.
Le médecin légiste n’a pas seulement des compétences dans le domaine de la thanatologie, il doit être aussi qualifié pour examiner, évaluer tous les symptômes qu’entrainent les violences physiques et/ou psychologiques, et/ou sexuelles sur l’état de santé des victimes. Au service de la justice pour déterminer les conséquences fonctionnelles de ces différentes violences, le médecin légiste est devenu le médecin spécialiste de la maladie de la violence. Ainsi, son exercice médical se situe au carrefour d’enjeux sanitaires, sociétaux et politiques. Il est donc bien au service des vivants !
