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13/08
Divers

Voyage Découverte Culturelle UTL dans les Pouilles, “Puglia“ en mai 2025

Un vénérable olivier de plus de 2000 ans nous accueille devant notre hôtel Masseria  au cœur de la vallée d’Itria à Locorotondo : beau symbole que cet arbre millénaire pour ces paysages couverts d’oliviers, et la riche histoire  de cette partie de l’Italie.

Nous entamons nos découvertes par Alberobello et sa campagne environnante parsemée d’oliveraies, de fermes et de ses trulli, étonnantes constructions blanches en forme de cônes aux toits pointus gris, habitat provisoire à ses débuts au XIXe siècle à la suite du morcellement de grandes propriétés et du retour de nombreuses familles de la ville vers la campagne et son activité viticole.

Les sites des Pouilles se méritent : escaliers, voies pavées à descendre ou à monter, chemins escarpés… (mais nous sommes toutes et tous de vaillants marcheurs !) Beaucoup de ces bourgs, villages et centres villes historiques sont édifiés sur des sommets et ont encore leurs fortifications : Martina Franca, Locorotondo, Ostuni, citadelles blanches dominant la plaine et ses oliviers.

A 800 m au-dessus de la baie de Manfredonia, dans le Promontoire du Gargano, le village médiéval de Monte Sant’Angelo atteint après une belle route de montagne : quelques degrés de moins pour visiter le Sanctuaire de St-Michel et ce qui était le passage obligé des pèlerins et des Croisés en route pour Jérusalem. La grotte de l’Archange (pour laquelle il faut descendre de nombreux escaliers) est toujours aujourd’hui un haut lieu de pèlerinage : fraîche, sombre et silencieuse.

Belle surprise avec Taranto, l’antique Taras des Grecs, sur les rives de la Mer Ionienne, port important, ville lumineuse et un admirable musée, le MArTA, qui regroupe les trésors de la période grecque lorsque des exilés de Sparte la fondèrent en 706 av. JC avant qu’elle ne devienne une des cités grecques majeures au Ve siècle av. JC. : de merveilleux moments à visiter ce musée malgré un parcours souvent trop rapide !

Et sur la même côte, un vrai coup de foudre pour Gallipoli et son port : nous longeons les remparts qui cernent la vieille ville pour un charmant déjeuner face à la mer violette et entre 2 ou 3 églises accolées les unes aux autres, regardant la mer, édifiées par les confréries de travailleurs de l’huile, à la fin du XVIe siècle , l’huile d’olive étant destinée à l’éclairage des capitales européennes. La visite d’un de ces moulins à huile souterrains, dans une grotte creusée dans la roche sous un Palazzo nous laisse imaginer la vie des ouvriers de l’huile qui y travaillaient et y vivaient au côté des ânes ou des chevaux qui faisaient tourner les meules du pressoir, sans jamais revoir la lumière du jour.

Matera, capitale de la Basilicate : bien envie de se perdre dans les Sassi, ses quartiers troglodytiques restaurés, ses églises rupestres et son dédale de ruelles en escaliers … avant de remonter vers la Cathédrale, magnifique édifice roman à la pierre dorée.

Matera aujourd’hui tourne le dos à la misère profonde que représentaient ces habitations jusque dans les années 50 : la visite de ces petites demeures sombres est suffisamment évocatrice de la vie de ses habitants.

Autre lieu où il aurait été agréable de se perdre : Lecce et son centre historique, avec sa profusion de bâtiments baroques, civils et religieux, édifiés pour la plupart du XVIe au XVIIe siècle, sous le règne à Naples de la branche espagnole des Habsbourg . La Basilique di Santa Croce est une merveille de baroque flamboyant (1549) : dentelles de pierre, angelots et personnages abondent…

Non loin de Matera, un parcours pédestre d’un kilomètre au milieu des champs de blé et des oliviers conduit à la Crypte du Péché Originel, église troglodyte ornée de fresques exceptionnelles d’un style d’exécution rare dans l’art sacré médiéval des VIIIe et IXe siècles.

La Cathédrale monumentale de Trani, elle, s’apprête à larguer les amarres tant elle est proche de l’eau ! Nous sommes entrés dans ce grand vaisseau, chef-d’œuvre de l’art roman, pour nous abriter du vent marin violent et découvrir son intérieur lumineux et épuré ; nous sommes sous le charme.

Un autre lieu nous aura aussi fascinés par son étonnante architecture octogonale et sa silhouette dominant la vallée : le Castel del Monte, château de Fréderic II, construction énigmatique et personnage passionnant.

Beau et dense périple où nous avons eu le plaisir de découvrir dans la petite ville de Galatina (hors programme) la Basilique Ste Catherine d’Alexandrie (1383) et l’incroyable trésor de ses fresques qui recouvrent murs, absides, nef et plafonds !

Et que dire de la vie en groupe ?

Tous sont revenus enchantés, nous avons partagé beaucoup de grands  moments de découvertes, avec la promesse de repartir ensemble !

A très bientôt  pour de nouvelles aventures !

Album photos

Bernard et Michelle Bretaudeau