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28/11
Divers

De l’asile Lafond à l’Hôpital Marius Lacroix

L’ensemble du site s’étend sur 14 hectares, et devant le bâtiment d’accueil bien conservé, amélioré et reconstruit sans nuire à son cachet. La porte d’entrée est surmontée d’un balcon et entourée de deux colonnes doriques ; de chaque côté, deux ailes répartissent les patients et le personnel dans les pavillons intérieurs.

Sur la partie droite du déambulatoire fermé pour devenir des bureaux, une ouverture permet d’accéder au parc et aux divers bâtiments de soins, ainsi qu’à l’arrière de cet édifice surmonté d’une tourelle et de son horloge. C’est un Hôpital (terme apparu qu’après la guerre) construit à la campagne pour être bien ! et à l’écart ! Le travail de la terre et faire pousser des légumes étaient des méthodes thérapeutiques d’occupation des malades, mais aussi économiques (nourriture).

On entre dans le hall d’accueil et nous admirons le carrelage du RDC, les 1 et 2e étages sont fermés.

En mauvais état, ils attendent de coûteux travaux de remise en état : s’il y a un financeur parmi vous… Cette construction a existé grâce aux initiatives de la famille Fromentin (le père d’Eugène), et a commencé son activité en 1829, en assurant l’accueil, l’hébergement et les soins de gens « insensés ». Des commerces et des boutiques (alimentation – coiffeur) donnent un esprit village aux lieux.

Nous traversons le parc en admirant les arbres de différentes espèces (+ de 35 sur le site) autour d’une pelouse et sa fontaine, avec ce rappel d’un passé récent par description des cellules utilisées par l’occupant car ils étaient là, logeant un Etat-Major et un camp de prisonniers après avoir évacué les malades vers d’autres lieux de la région. Il y aurait un bunker enterré, donc invisible, et un autre a été démoli lors de travaux.

Devant le pavillon Claude Bernard, qui devient Les Horizons, nous entrons dans le Musée qui nous accueille et nous permet cette visite. Au 1er, des artistes en résidence regroupés en un collectif Essence Carbone, et au RDC, jouxtant le musée, une friperie et l’Association des familles des malades hospitalisés occupent les espaces du fond (chambres ou salles de soins).

Dans le couloir et deux pièces, nous profitons de présentoirs d’explications avec photos de l’univers d’un asile, de l’histoire de ses extérieurs, et des matériels utilisés pour des soins … d’avant !

Nous reprenons l’allée traversant le parc, et un détour vers un endroit décrit comme une piscine (3 plaques de bétons à fleur de pelouse).

Nos deux hôtes nous accompagnent vers la sortie, nous les remercions vivement … et personne n’est demeuré à Lafond !

 

Francis Morin