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05/11
Art

Etats-Unis-Paris, allers et retours

La Galerie du Louvre 1831-33 Samuel Morse  — Terra Foundation for American Art, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7507029

 

Jean-Paul Salles nous avait déjà présenté, dans le cadre d’un des ateliers « Autour d’une œuvre » qu’il animait, « la Galerie du Louvre » de Samuel Morse,  bien antérieure au XXe siècle, qui témoignait, dès les années 1830, de l’attraction exercée par Paris et singulièrement par le Louvre, sur les artistes américains.

 

Cette conférence fut aussi pour nous l’occasion de prendre conscience qu’au centre de « L’hommage à Delacroix » du français Henri Fantin-Latour, c’était bien un peintre américain, James Mc Neil Whistler,  qui posait en majesté  aux côtés d’Edouard Manet et de Charles Baudelaire, en 1864.

Les artistes américains avaient été nombreux à fréquenter la France au tournant du XIXe et du XXe siècle, nos voyages avec l’UTL nous avaient donné l’occasion de le constater, que ce soit à Barbizon ou à Pont Aven.

Nous pourrons prochainement le vérifier une nouvelle fois à Giverny autour de Claude Monet, dont l’attrait allait s’exercer sur nombre de ses contemporains impressionnistes américains.

 

C’est à l’américain John Singer Sargent que l’on doit ce « Claude Monet peignant  à l’orée d’un bois » de 1898.

Les récentes expositions consacrées à l’expressionnisme abstrait et particulièrement à Joan Mitchell (musée de l’Orangerie, Fondation Hélène et Edouard Leclerc Landerneau, Fondation Vuitton) se sont employées à montrer combien Monet aura inspiré, non pas une, mais plusieurs générations américaines.

Les écoles privées, l’Académie Julian, l’Académie  Colarossi  devaient, elles aussi, attirer les Américains, en offrant une alternative aux femmes qui y trouvaient un enseignement du « modèle vivant » auquel l’Ecole des Beaux-Arts leur refusait l’accès.

Ce  « Mary Cassatt au Louvre. La peinture » d’Edgar Degas porte témoignage de la présence à Paris de ces Américaines talentueuses et reconnues par leurs pairs.

L’évocation de ces artistes nous aura donné l’occasion de remarquer Cecilia Beaux et son « Sita et Sarita » que nous pourrons retrouver au  Musée d’Orsay.

En évoquant les grandes collections américaines constituées, après la fin de la Guerre de Sécession,  par des industriels convaincus que, dans ce pays « sans histoire »,  « acheter de l’art, c’est s’ennoblir », Jean-Paul Salles aura su offrir une introduction  à notre visite de la Frick Collection, du Guggenheim et du MOMA que les participants de notre voyage à New York découvriront  au printemps prochain.

Il aura donné le coup d’envoi au parcours dans le siècle américain auquel nos conférenciers apporteront leur contribution  dans les mois à venir.

Je ne saurais trop, comme Jean-Paul d’ailleurs l’a fait aussi, vous recommander en attendant, la lecture de l’excellent livre « Un jour ils auront des peintres » de Annie Cohen-Solal. Gallimard 2000

 

 

 

 

Jean-Pierre Debauve

 

Images d’illustration :

  • La galerie du Louvre par Samuel Morse — Terra Foundation for American Art, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7507029
  • L’hommage à Delacroix par Henri Fantin-Latour – http://www.musee-orsay.fr/en/collections/works-in-focus/painting/commentaire_id/homage-to-delacroix-2952.html?
  • Claude Monet peignant à l’orée d’un bois par John Singer Sargent (1898) – en.wikipedia à Commons, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1854607
  • Mary Cassatt au Louvre par Edgar Degas –  https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81851887
  • Sita-and-Sarita-by-cecilia-beaux, Domaine public