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11/05
Musique

ICI LA MUSIQUE N° 15 !!!!

Née à Rome en 1966, Cecilia Bartoli est l’une des mezzo-sopranos les plus célèbres au monde. Sa technique vocale, sa présence sur scène et sa jovialité touchent un public de plus en plus large et enthousiaste.

Ses parents, tous deux artistes lyriques, décèlent très tôt les possibilités de son talent et décident de l’inscrire au Conservatoire Santa Cecilia de Rome. Parallèlement à ce cursus classique, elle se découvre, à 14 ans, une passion pour le flamenco et pratique ainsi la danse pendant deux ans. Ce travail sur la mobilité corporelle sera déterminant pour sa présence sur scène.

Depuis plus de deux décennies, Cecilia Bartoli est incontestablement l’une des grandes artistes dans le domaine de la musique classique.

Herbert von Karajan, Daniel Barenboim et Nikolaus Harnoncourt ont été parmi les premiers chefs d’orchestre avec qui elle travailla. Ils remarquèrent très tôt le talent de Cecilia, alors qu’elle avait à peine achevé ses études de chant.

Son immense talent et surtout sa personnalité conduisent Cecilia à aborder de multiples facettes de la musique, ainsi qu’une grande variété de compositeurs, de styles de musique et de scènes lyriques.

En 2012, Cecilia a été nommée directeur artistique du Festival de Pentecôte de Salzbourg. En 2023, elle sera directrice de l’Opéra de Monte-Carlo, où elle veut « ouvrir la porte au monde baroque »

Cecilia et sa technique éblouissante nous donnent une véritable leçon de chant en nous faisant découvrir Vivaldi (1678-1741). En effet le « prêtre roux », l’auteur des célébrissimes Quatre Saisons, était aussi un compositeur d’opéras et d’arias. Je vous propose une fascinante chanteuse aux vocalises ahurissantes dans l’air Agitata da due venti (Agitée par deux vents). Le public est aux anges ! Et vous ?

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Joseph II, empereur d’Autriche, faisait une amicale suggestion à Mozart : « Trop de notes mon cher Mozart » et Mozart, sûr de lui, de répondre « Sire, pas une de trop ».

Une autre citation, plus récente, vient du peintre Chagall, grand admirateur de la musique de Mozart, qui disait :

« Où est ce qu’il a déniché ça ? Quelqu’un le lui a chuchoté, il écoute la musique des anges, il fait tout ce qu’il veut »

Mozart (1756-1791), magicien des notes, est assurément un des plus grands compositeurs pour les voix féminines. Il permet à Cecilia Bartoli de briller dans deux arias qui illustrent bien la largesse de la palette du compositeur. Le chef n’est autre que l’autrichien Nikolaus Harnoncourt.

Vado ma dove (Je vais mais où)

Giunse alfin il momento al desio (Enfin le moment est venu de désirer)

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Un des plus airs les plus bouleversants de l’opéra est sans conteste Casta Diva dans Norma de Bellini (1801-1835). La prêtresse Norma adresse une prière à la lune lorsqu’elle apprend que son amant est tombé amoureux d’une autre.

L’interprétation de Cecilia fait partie des versions de référence. Je vous propose de l’écouter sans plus tarder.

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Je ne voudrais pas terminer sans vous proposer de comparer avec ce que beaucoup estiment être LA version absolue, à savoir celle de Maria Callas. Difficile de choisir, écoutez, comparez mais surtout laissez-vous bercer par l’une et par l’autre. Deux grands moments de l’opéra, deux grands moments de la musique.

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Bonne écoute !

Yves Pillon