Anton Dvorak (1841-1904) est un compositeur tchèque romantique du XIXe siècle. Compositeur prolixe, simple et patriotique, héritier du romantisme musical allemand, Anton Dvorak introduit dans son langage musical des éléments du folklore de Bohème ou de Moravie, évoquant ainsi la nature et la culture tchèque et slave. (France Musique)

En 1892 Anton Dvorak qui s’est déjà forgé une belle réputation à l’étranger, notamment en Angleterre, est appelé aux Etats-Unis pour diriger le tout nouveau conservatoire de New York. Il y restera de 1892 à 1895.

Durant cette période «américaine», il va composer la Symphonie du Nouveau Monde, l’une des œuvres les plus populaires du répertoire symphonique.

Il compose également à la fin de son séjour en Amérique son « Concerto pour Violoncelle » dans lequel se révèle sa nostalgie pour sa patrie lointaine. Le lyrisme mélancolique de l’œuvre aux accents slaves éclate tout au long des trois mouvements.

Le premier mouvement que je souhaite vous faire entendre, débute non pas par le violoncelle comme on pourrait s’y attendre, mais d’abord par les cordes puis les instruments à vent, clarinette, cor anglais, avant d’introduire enfin le violoncelle (4 minutes 30 après le début) par une superbe entrée aux accents slaves incomparables, accents qui vont sous-tendre tout le concerto.

L’œuvre sera créée en 1896 à Londres, donc à son retour en Europe. Elle est interprétée ici par Mstislav Rostropovitch, un autre slave, accompagné par le London Symphony Orchestra dirigé par Carlo Maria Giulini.

Bonne écoute  « 🎧 »

Yves Pillon