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30/11
Cinéma

Peinture et Cinéma américain

Cette séance du cycle Peinture et Cinéma américain, que nous commençons avec Isabelle Rèbre, cinéaste et auteure de théâtre, est articulée autour des ressources du livre de Philippe Dubois, complété par celui de Patrick Brion, et des extraits du film « Le portrait de Dorian Gray » d’Albert Lewin (1945).

Né en 1894, études à Harvard en littérature, se rêve en poète, puis critique après la guerre, puis progresse dans l’assistance… Ses films majeurs : The moon and Sixpence avec Kirk Douglas ; Pandora avec Ava Gardner ; Le portrait de Dorian Gray, puis quelques autres (Bel Ami). Il utilise la peinture comme rédemption ou signes annonciateurs, il a la constance du goût pour le fantastique, telle l’idée du tableau vieillissant alors que le modèle (un dandy londonien) ne change pas.

Prévu pour 52 jours de tournage, c’est 127 jours au final ! La dramaturgie du film repose sur des signes, lecture de Baudelaire (Les fleurs du mal), le tableau sans cesse repoussé car le portrait fait mémoire, le papillon vole puis est pris, le portrait est présenté en couleur car la couleur méduse et devient chair. Deux tableaux ont servi, un jeune et un vieux, pour un face à face (duel) et un champ-contrechamp.

Ayant croisé son modèle toujours fringant, le peintre ressort le tableau qui a bien vieilli, le visage fait peinture, alors que le tableau (main) saigne. Plus tard, le tableau rajeunit et son modèle perd la vie (ceci raconté par l’intervenante car un petit problème technique nous a privé des images).

Pour résumer, la peinture est très présente, sur les murs des tableaux dans un atelier dont l’image elle-même est œuvre d’art. Le portrait nous regarde mais pas le modèle et Bergman fait regarder la caméra pour de magnifiques images…

 

 

Francis Morin