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28/02
Divers

Sortie-Ville le vendredi 24 février 2023 : De l’asile Lafond à l’Hôpital Marius Lacroix

L’ensemble du site (patrimoine classé) s’étend sur une superficie de 14 hectares, allées et parc fermé, bâtiments alignés et bien séparés donnent une impression d’espace. L’entrée du bâtiment central d’accueil, d’architecture néoclassique, est surmontée d’un balcon et entourée d’un portique dorique, de chaque côté, deux ailes distribuaient autrefois les entrées et sorties des patients et du personnel dans les pavillons intérieurs.

On entre maintenant dans le hall d’accueil et marchons sur un carrelage remarquable, tout le rez-de-chaussée regroupe l’administration ; les accès aux 1er et 2e étages sont interdits : en mauvais état, ils attendent de coûteux travaux de remise en état : s’il y a un mécène parmi vous… Sur la partie droite du déambulatoire fermé pour devenir des bureaux, un dégagement permet d’accéder en véhicule au parc et aux divers pavillons de soins, ainsi qu’à l’arrière de cet édifice surmonté d’un belvédère carré et d’une horloge avec carillon. C’est un Hôpital (terme apparu qu’après la guerre) construit à la campagne pour y être bien ! et à l’écart ! Le travail de la terre, faire pousser des légumes étaient des méthodes thérapeutiques d’occupation des malades, mais aussi économiques (nourriture). Cette construction a existé grâce aux initiatives de la famille Fromentin : Samuel (le père d’Eugène) et du soutien financier du département, inauguré en 1829, assurant l’accueil, l’hébergement et les soins pour gens insensés. Des commerces et des boutiques (alimentation – coiffeur) donnent un esprit village aux lieux.

Nous traversons le parc en regardant les arbres de différentes espèces (+ de 35 sur le site) autour d’une pelouse et sa fontaine. Moins glorieux avec le passé de prison nazie par la présence de cellules, le site a été utilisé par l’occupant pour loger un Etat-Major et détourné en camp de prisonniers après avoir évacué les malades vers d’autres lieux de soins de la région. Il y aurait un bunker enterré, donc invisible et un autre a été démoli lors de travaux, 3 plaques de béton à fleur de pelouse seraient des restes d’une piscine.

Devant le pavillon Claude Bernard, qui devient Les Horizons, nous entrons dans le Musée qui nous accueille et nous permet cette visite. Au 1er, des artistes sont accueillis en résidence, regroupés en un collectif Essence Carbone, et au RDC, jouxtant le musée, une friperie ainsi que l’Association des familles des malades hospitalisés (AFAMAH) occupent les espaces du fond (ex-chambres ou salles de soins). Dans le couloir sur des présentoirs, des notices expliquent avec photos, l’univers d’un asile, l’histoire de ses extérieurs et des travaux d’aménagement réalisés. Deux pièces nous sont ouvertes, le bureau d’un praticien avec livres anciens et quelques instruments, l’autre plus angoissante avec camisole et divers matériels utilisés pour des soins … d’avant. Notre hôte nous raccompagne vers la sortie, et personne n’a voulu rester à Lafond …

Monsieur Claude Mossé est président des amis de l’hôpital Marius Lacroix (AHML), du Musée et reste joignable au 06 77 06 77 37 pour toute explication complémentaire, et disponible pour faire une visite de ce musée. Merci à lui !

 

Francis Morin