Conférences
Venise, Rome et le Concile de Trente, la pudeur revendiquée
En art, jusqu’au XIXe siècle, tout est symbole, tout est signifiant : l’œuvre qui fait scandale au XVIIe siècle ne choque plus personne à notre époque. Les Italiens savent admirablement jouer avec les interdits et déclencher ou apaiser les scandales. Venise au XVIe siècle produit nombre de Vénus alanguies qui pourraient choquer, mais Titien et Véronèse ou Tintoret peuvent presque tout se permettre, car ils représentent des allégories. A Rome, on est plus choqué par une Vierge du Caravage trop réaliste que par une Marie-Madeleine dénudée et éplorée. Le Concile de Trente dicte ses recommandations que les artistes italiens n’auront de cesse de contourner.
Conférencière nationale, Catherine Leduc a une carrière éclectique, d’un DEA sur l’Art Nouveau à de nombreux voyages en tant que guide, en Italie, au Proche-Orient où elle a vécu, et aux Etats-Unis où elle s’est passionnée pour les villes comme New York, Philadelphie ou Chicago. Attachée à l’Institut du Monde Arabe et participant aux Journées du Patrimoine, elle présente les expositions parisiennes de la plupart des musées de la capitale.