Conférences
Les minimalistes, de Steve Reich à John Adams
Il est aisé de citer les noms des plus célèbres compositeurs américains issus du minimalisme : Steve Reich et Philip Glass d’abord, puis John Adams. Tous trois sont aujourd’hui très joués en Europe, où leur renommée a émergé dès la fin des années 1980, à travers le Festival d’Automne de Paris et le label de disques Nonesuch Records.
Mais quelles sont les caractéristiques du courant esthétique minimaliste ? Quelles sont ses sources historiques ? Nous verrons que ce courant concerne dès 1970 tous les arts — peinture et design, architecture, poésie et cinéma — et ne se réduit pas au style « répétitif ». Le minimalisme radicalise l’idéal de l’économie de moyens héritée de la tradition baroque et classique. En musique et en danse, il a aussi suscité la confluence entre musiques extra-européennes, africaines notamment (influence des percussions ghanéennes pour Steve Reich), électroniques (avec des pionnières comme Laurie Anderson) et occidentales. Nous explorerons plusieurs aspects de ces courants, en nous attardant sur l’œuvre d’artistes moins connus, entre autres Meredith Monk et Julius Eastman.