Conférences
Les principes d’économie en physique
Les principes de conservation structurant les sciences physiques (conservation du mouvement, de l’énergie, de la charge électrique…) et les lois de modération qui en découlent incitent à penser que la nature est fondamentalement économe dans ces manifestations spontanées, toute augmentation de certaines grandeurs se faisant au détriment d’autres grandeurs et réciproquement. A ceci près que la thermodynamique nous rappelle que la nature dissipe également spontanément ses potentialités par le biais d’irréversibilités pour tendre vers un état d’équilibre absolu. En d’autres termes, si dame Nature préserve la quantité de certaines grandeurs, c’est souvent au prix d’une dégradation de leur qualité. Nous ne ferons qu’effleurer ce second aspect — qui est tout sauf anecdotique — pour ne considérer qu’une nature idéalisée à laquelle se réfère souvent le physicien. Nous verrons alors que cette tendance naturelle à préserver la quantité se traduit en une forme de principe supérieur à l’intitulé bien peu mobilisateur puisqu’il se qualifie de moindre-action et qui stipule que, une fois définie l’action associée à un processus physique, celui qui se réalise dans les faits optimise ladite action.
Mémoire de Maupertuis
Où est énoncé le principe métaphysique stipulant que la Nature dans la production de ses effets agit toujours par les voies les plus simples.
Image d’illustration : Pierre L. M. de MAUPERTUIS (1698-1759)